Le petit mot du Président |
Décembre 2023
Depuis septembre, les
enfants sont rentrés à l’école, la majorité des actifs ont repris
le chemin du boulot et tout le monde se retrouve maintenant avec en
point de mire : les Fêtes de fin d’année ! Il n’a pas fallu
attendre Halloween pour qu’un théâtre se rappelle à notre bon
souvenir : Israël et la bande de Gaza dont on parlait relativement
peu depuis l’entrée en guerre de la Russie en Ukraine… La manière
dont cette opération terroriste de grande ampleur a été menée dès
le 07 octobre 2023 restera longtemps dans les mémoires. Elle n’est
pas prête à se terminer, en dépit des efforts des deux parties d’évoluer
favorablement (entre autres choses sur le plan de la libération des
otages). Quand on n’y pense
plus, on finit toujours par se faire rattraper par ses vieux démons. Et
de démon, un autre se rappelait à nous, dans les rues de la capitale
le 16 octobre dernier, avec un acte de terrorisme éhonté perpétré
sur des supporters suédois en déplacement chez nous… Je pense que ce
qui a été le plus marquant, c’est la dimension internationale de ces
meurtres gratuits. Où en sommes-nous dans
tout cela ? Quel monde se prépare à nous ? Dans DEUX petites
semaines, nous serons à Noël ? Quelle trêve ? Quels rêves
pour demain ? Quelle direction prendre sur le plan sécuritaire ?
Et la Réserve ? Je n’épiloguerai pas
sur les DEUX conflits importants qui drainent nombre de malheurs et qui
divisent les opinions en fonction de leurs actualités propres. Nous
n’en sommes pas maîtres à notre niveau, nous devons certes suivre
leur évolution et nous montrer vigilants quant à leurs impacts collatéraux
inévitables (aussi chez nous - Réveil de l’antisémitisme et du
terrorisme à caractère religieux, exacerbation des extrêmes qui ne
manquent pas d’utiliser les fibres sensibles de nos concitoyens en
manque de repère). Ce 29 novembre,
l’Institut Royal de Sécurité et de Défense (IRSD) organisait une
conférence (reportée du 16 octobre) où Madame l’ambassadrice
Delphine PRONCK (NED), Présidente du Comité Politique et de Sécurité
de l’Union Européenne nous présentait l’avenir de la défense de
l’Europe et en Europe. Elle citait par ailleurs les QUATRE grands axes
de préoccupations actuelles sur ce plan : 1. La menace hybride, 2.
Les extrémismes, 3. Les dangers inhérents aux nouvelles technologies
de communication, 4. Le réchauffement climatique. Qu’en est-il de la Réserve,
de notre Réserve dans tout cela ? …Un chantier en
re-construction. En 1993, était appelée
la dernière levée de miliciens, ceci faisant suite à la suspension
des lois sur la milice par le gouvernement dès 1992 : considérant
DEUX générations plus tard, la société évolue et pousse la roue du
temps inlassablement. D’une armée de masse
incombant à la population civile par le biais du service militaire,
nous nous sommes tournés vers une armée de métier. A l’époque du
service militaire, il était peu nécessaire de faire publicité pour la
carrière, en général la milice en était un solide vivier (milice qui
était le fond de commerce de la Réserve militaire, celle-ci restant liée
par catégories à l’aspect sécuritaire militaire du pays). A l’instar de
l’obligation liée au droit de vote dans notre pays, d’office la
masse participait et cela était/semblait naturel. Les réservistes
actifs, restaient engagés par la voie du serment, de l’idéal, ou
d’autres raisons familiales, sociales, morales, …. La Réserve
d’aujourd’hui fait l’objet d’un appel, ce sont les Forces Armées
qui sollicitent la population à se joindre à l’effort sécuritaire
militaire (aussi bien pour la Réserve que pour l’active, se tournant
pour cela sur les compétences) et pour cela elles doivent passer par
des moyens utilisés par tous les autres acteurs de notre société :
la publicité. En soi, il n’y a pas
vraiment un conflit générationnel au sein de la Réserve, mais une
approche diamétralement différente entre une génération qui donne
volontairement à une institution à laquelle elle adhère et une génération
qui donne parce qu’elle est sollicitée (et à laquelle on a fait des
promesses de considération équilibrée – « statut réserve =
statut active »). En
deux générations, il faut dire que notre société a bien évolué, le
monde de 1990 n’a plus rien à voir avec le monde de 2020. Malgré
tout, l’ancienne et la nouvelle génération doivent mettre tout en œuvre
pour se comprendre et poursuivre un effort essentiel dans notre société :
porter le devoir sécuritaire commun. Ceci est possible par cette
capacité de résilience propre au caractère militaire. Je vous laisse à penser
sur ces quelques éléments importants qui doivent nous aider à
comprendre et à soutenir la nouvelle réserve dans son maintien, dans
son développement et dans son évolution. Plus
loin, je vous laisse découvrir la large part faite aux BAMC’s, carte
de visite de la Réserve liégeoise. Ce beau projet qui est à mettre
modestement en parallèle aux projets « 7ème
Technique de Qualification » et « Défense et Sécurité ».
Un joli coup d’œil
dans le rétroviseur et un condensé de notre dernière activité de
tir. Après des agapes agréables
et conviviales, nous étions en AG le 23 novembre dernier et où le
Comité était reconduit. Merci aux membres qui ont fait le déplacement
et qui ont pu bénéficier de l’excellente présentation de notre ami
le Cdt Michel Ringlet sur le projet « Défense et Sécurité ». 2024 nous attend, avec en point de mire, au niveau de notre association, un événement à ne pas manquer : notre 90ème anniversaire ! Quelques idées doivent encore mûrir et trouver le chemin de la réalisation, vous serez mis au courant en temps et en heure. Lt-Col Jean-François DOHOGNE Président |